Système de santé et ayurveda

En France, un seul système de santé !

En France, comme ailleurs, une majorité de la population reconnaît un seul schéma de santé, ou bien devrais-je dire une politique de santé. Lorsque le corps vient à tomber malade la mécanique bien huilée du système de consommation dirige inévitablement le patient vers la chimie des médicaments, car c’est elle qui prédomine le marché de la santé. Pourtant, il suffit de s’interroger pour découvrir que cette réalité tient seulement sur les fondations illusoires des frontières géopolitiques. J’ai discuté récemment avec un jeune médecin qui me précisait ne pas croire aux soins par les plantes. Je lui ai demandé : « Mais qu’est que l’on vous enseigne alors dans les facultés de médecine » ? Les paroles du jeune médecin m’ont interpellé, et l’évidence même de devoir éclairer certaines valeurs essentielles à mes yeux, m’a poussé dans l’écriture de ce texte. Je suis consultant en Ayurvéda (médecine traditionnelle de l’Inde) et je souhaite partager ma vision sur tout cela. Le système de santé ne tient que par ces « frontières » et les règlements qu’on lui impose.

Savez-vous qu’un médecin diplômé d’un doctorat en ayurveda devient un simple thérapeute en passant les frontières Françaises ?

En France, et à travers le monde, il existe des systèmes de santé considérant l’homme dans sa vraie nature, utilisant des thérapies moins agressives que la chimie des médicaments. Le choix de se diriger vers un système de santé est propre à chacun, mais soyez convaincu que cette adoption est néanmoins bien manipulée par nos experts : la liberté de choisir et de penser est largement déjà négociée… Aussi dans cette communication à tout va, il n’est pas évident de démêler le vrai du faux. Mes mots sont d’ailleurs limités pour parler de la science de l’ayurveda en France. Limités par des lois et des règlements protégeant certains intérêts. Le mot « patient » m’est interdit, alors je parlerais plutôt de client. Je ne vais pas évoquer les différentes appellations des maladies, car cela est l’apanage de la médecine allopathique.

A titre d’exemple :

• Le syndrome du côlon irritable sera nommé par l’ayurveda « Grahani»
• La fièvre « Jwara».
• L’urticaire « Shitapitta».
• La goutte « Vatarakta»
• l’asthme « Shwasa»…
• Et pour simplifier nous parlerons simplement de déséquilibre.

En France, je n’ai pas le droit de dire que l’ayurveda soigne. A croire que l’ayurveda n’est qu’une médecine préventive !!! Je vais alors contourner ce point pour expliquer que l’ayurveda élimine la cause des maux.

L’homéostasie est un mécanisme du corps qui lui permet de s’équilibrer naturellement.

Lorsqu’une cause détruit ce mécanisme, cela crée la maladie. Il est alors important de trouver l’origine afin de pouvoir la traiter en l'éliminant et en réparant les tissus lésés. Je peux affirmer que l’ayurveda a une excellente connaissance du corps et de son fonctionnement. A titre d’exemple l’ayurveda reconnaît 20 types de diabète contre 3 en médecine allopathique. Bien entendu, l’intérêt ici n’est pas de s’adonner à une « pseudo » compétition, et en aucun cas ce texte à une visée de salir l’image de la médecine allopathique, qui peut-être d’une incroyable efficacité, comme par exemple en médecine d’urgence. Je déplore simplement son utilisation à mauvais escient pour des intérêts autre que celle de notre santé.

Je rejoins totalement les paroles de Sri Aurobindo lorsqu’il précisait :

« La science médicale a été une malédiction plus qu’une bénédiction pour l’humanité. Elle a certes brisé la violence des épidémies et découvert une chirurgie merveilleuse, mais elle a aussi affaibli la santé naturelle de l’homme et multiplié les maladies individuelles. Elle a implanté dans le mental et dans le corps la peur et la dépendance ; elle a appris à notre santé à ne pas s’appuyer sur la solidité naturelle, mais sur la béquille branlante et répugnante des comprimés ». En toute modestie, ce texte souhaite apporter un peu d’éclairage dans l’univers de la santé devenu sombre et quelque peu tabou. Il est important d’instaurer une vérité en soi-même et de comprendre toute cette machination.

Le principe de vie au cœur de l’ayurveda.

La compréhension du principe de la vie devrait être la clef fondamentale de toute médecine. Car ce principe là n’est pas chimique, mais elle incarne à chaque instant, la nature elle-même. Lorsque que j’étudie, en coupe, le corps humain en augmentant progressivement le grossissement à l’aide d’un microscope, j’en arrive aux molécules. Il me semble que la science d’aujourd’hui réduise le corps humain à des molécules, ainsi qu’à des synergies chimiques. Ce qui n’est pas faux, mais cela n’est pas juste non plus. Il y a un élément essentiel qui n’a pas été pris en compte, il s’agit du principe de vie. La vie n’est pas moléculaire et ne se résume pas une synergie chimique. La vie est au-delà de cela. Car si c’était le cas, un médicament pourrait « réveiller » un cadavre ! La médecine de l’ayurveda l’a compris depuis des millénaires. Et c’est sur cette base de principe que l’ayurveda utilise les plantes dans leurs globalités. La médecine ayurvédique n’extrait pas uniquement la molécule active qui a été sélectionné, car elle peut affirmer que la vie de cette plante n’est pas stockée dans une molécule. L’ayurveda met en avant que dans la plante, il y a la manifestation de l’intelligence de la vie engendrant l’équilibre parfait. Les plantes vont redonner au corps cette intelligence, et le corps s’équilibrera de lui-même.

Le corps est notre plus grand laboratoire pharmaceutique. Lui donner l’intelligence de fonctionner est l’art de la longévité (du nom sanskrit « ayurveda »).

Voici le principe fondamental de l’ayurveda.

La recette de la maladie :

Pour qu’un diagnostic ayurvédique soit efficace, il est nécessaire de comprendre la recette de la maladie. Et l’ayurveda permet de démêler les ingrédients de la recette, en étudiant 2 principes fondamentaux : la personne, et le déséquilibre. La manifestation est différente selon la personne. C’est-à-dire que l’ayurveda considère chaque naissance humaine comme une création unique (Prakriti). Cette création du corps est composée d’un mélange des 5 éléments (éther – air - feu, eau - terre) dans des proportions uniques. Selon l’Ayurveda, ces cinq éléments de base composent toute matière vivante ou inanimée, dans des proportions différentes. Dans le corps humain, ces éléments se manifestent en tant que 3 « humeurs » fondamentales ; les Tridosha :  Vata - Pitta - Kapha.

La constitution ayurvédique de chaque individu, c’est à dire la prédominance d’un dosha particulier, est déterminée dès sa naissance. Le but étant d’être en harmonie avec sa constitution.

Hors, tout au long de notre vie, différents éléments (âge, saison, nourriture, etc. …) vont avoir tendance à déséquilibrer cette harmonie. L’Ayurvéda  vise donc à rétablir cet équilibre. Les trois dosha (Vata – Pitta - Kapha) gouvernent toutes les fonctions biologiques, physiologiques du corps et du mental. -  Vata gouverne par exemple tous les mouvements du corps (la respiration, le mouvement des muscles et tissus …) ainsi que les sentiments et émotions comme la gaieté, la joie, la nervosité. -  Pitta régule la température du corps, la digestion, l’assimilation et gouverne les émotions comme le courage, la passion, la colère. -  Kapha gouverne la lubrification dans le corps (lubrification des articulations par exemple), aide à guérir les blessures et est responsable des sentiments de calme et de compassion ou d’avidité. Quand VATA, PITTA et KAPHA sont équilibré et en harmonie, l'individu est en bonne santé physique, mentale et spirituelle.

La science des védas :

L’ayurveda vise une connaissance des 3 corps (physique, astral et causal) grâce aux diverses branches des Védas. L’astrologie Védique (Jyotish) l’une d’entre-elle : science de la lumière, qui intègre également les sciences Védiques, est un outil précieux que j’utilise comme aide au diagnostic ayurvédique. De là découle beaucoup d’autres choses, d’autres horizons vers un élargissement de notre conscience.