Quelles soient professionnelles ou personnelles, nous vivons tous des situations difficiles à vivre émotionnellement et qui peuvent pour certains d’entre nous, enclencher la roue mentale du hamster !
Nous tournons en boucle sur le sujet sans aucun espoir que cela s’arrête et nous nous laissons happer par une spirale ascendante.
Prendre le recul nécessaire n’est pas facile pour tous, et il suffit que cet événement résonne avec un souvenir enfoui, d’une blessure de l’enfance… et la roue du hamster va de plus belle !
Parfois même, nous percevons que notre réaction émotive est décuplée par rapport à l’événement enclencheur, mais nous n’arrivons pas à mettre des mots justes sur le pourquoi…
Bien entendu, chacun dispose de ses ressources pour stopper le mécanisme mental, ou tout du moins le ralentir… mais si ces ressources internes n’agissent pas ou peu… que pouvons-nous faire ?
La scripto-thérapie : de la feuille et du stylo
Ecrire, nous pouvons tous le faire ! Car il ne s’agit pas de « bien écrire », il s’agit de se connecter à soi en toute authenticité. La belle écriture littéraire n’est pas requise, loin de là, voire pas du tout car elle pourrait entraver le processus psychique qui s’active lorsque nous écrivons.
Car, l’écriture a bel et bien un impact sur notre psychisme, notre physiologie et notre santé mentale. Ne perdons pas de vue, que lorsque le hamster refuse de quitter sa roue… l’épuisement psychique n’est pas loin !
L’écriture thérapeutique a donc un effet ; à des niveaux différents selon que nous tenons un journal intime ou un journal thérapeutique dans le cadre d’un accompagnement réalisé en scripto-thérapie.
L’écriture, notre autre langage
Que cela soit en atelier collectif ou en séance individuelle, l’écriture thérapeutique permet de contourner les blocages psychiques. L’écriture est une forme de langage qui nous permet de faire éclore dans notre cerveau puis d’inscrire sur le papier une expression différente que celle qui tourne en boucle. Grâce au geste d’écriture (l’écriture manuscrite est fortement conseillé), nos pensées, nos ressentis se transforment en un langage audible/lisible qui nous éloigne de notre logorrhée mentale.
Cependant, l’écriture devient thérapeutique dès lors qu’elle s’inscrit dans une démarche de mieux-être, et que cette démarche se situe dans un cadre thérapeutique.
Ce qui n’est pas dit… peut être écrit
Dans le cadre thérapeutique, l’écriture est un chemin secondaire à la parole. Selon ce que la personne aborde comme difficultés qu’elle souhaite traiter dans ce cadre, il y a ce qui est dit et ce qui ne l’est pas, mais qui s’exprime de manière inconsciente chez la personne.
Mon rôle en tant que scripto-thérapeute est de proposer de traiter ce « sous-texte » par le biais de différentes techniques ou formes d’écriture.
Puis, lorsque l’écrit est produit, le travail de rétroaction va donner une puissance supplémentaire à ce qui aura été dit, puis écrit, puis lu et aussi questionné dans le cadre des échanges lors des séances thérapeutiques.
Ainsi un sens nouveau peut surgir, surprendre la personne et lui permettre de transformer petit à petit les représentations de sa propre vie, de les inscrire dans une approche plus globale, et de s’approprier une nouvelle vision du monde, plus proche de ses aspirations profondes.
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